Violence, maladie, sexe, accident, mort, etc., aujourd’hui, nous ne sommes plus étrangers aux campagnes publicitaires abordant des sujets sensibles, voire tabous. C’est encore plus le cas sur internet qu’à la télévision, à cause d’une quasi absence de la censure sur le net.

 

Osko Production s’est donc posé les questions suivantes: les campagnes publicitaires choc sont-elles réellement efficaces? Quant au marketing de choc, fait-il vendre?

 

Le sujet étant est assez complexe, il est difficile de répondre par un simple oui ou non. À vrai dire: ça dépend!

 

Effectivement, que vous soyez une marque qui souhaite vendre un produit/un service ou que vous soyez un organisme voulant faire une campagne de sensibilisation, les intentions ne sont pas les mêmes, et les attentes de votre audience non plus.  

 

La vidéo marketing du second degré

 

Si vous êtes une marque et que vous souhaitez vendre un produit ou un service, l’idée d’une vidéo marketing de choc est à double tranchant. Choquer dans l’unique but de faire plus de vente est en effet éthiquement mal vu.

 

Quand bien même vous utilisez le second degré pour mieux faire passer votre message, il n’est pas du tout garanti que vous passiez au travers des mailles de la censure. Voici l’exemple d’une publicité très osée de la marque Skittles, qui a été bannie des antennes, bien qu’elle lie humour et second degré.

 

https://www.youtube.com/watch?v=KzcuKxcCoeQ

 

Mais le plus gros risque pour votre marque reste le mauvais accueil de la part des spectateurs, qui en quelques commentaires cinglants sur internet, peuvent détruire votre image.

 

En restant dans le registre de la “campagne choc”, ce qui peut en revanche mieux fonctionner pour les vidéo commerciales, ce sont les publicités qui font appel à la peur, comme la marque de téléphone Blackberry et de son modèle Blackberry Curve sorti pour Halloween. La pub est angoissante mais drôle à la fois, car elle parodie parfaitement bien les séquences de films d’horreur.

 

Qu’elle soit effrayante ou humoristique, opter pour une vidéo commerciale sur le ton du second degré comporte toujours un gros risque. C’est à vous de mesurer si cela en vaut la peine, et si votre public-cible peut supporter ou comprendre votre humour.

 

Les campagnes qui veulent vraiment effrayer

 

Pourquoi faire appel à un sentiment aussi négatif que la peur? Utiliser la détresse pour conscientiser les gens est une technique vieille comme le monde.

 

Montrer une situation critique pour stimuler le stress et l’urgence chez le spectateur l’incite à réagir CONTRE ce mal. C’est pourquoi, les organismes n’hésitent pas à diffuser des images aussi choquantes qu’un cadavre après un accident, ou encore des fumeurs en phase terminale du cancer.

 

Un bel exemple de campagne choc: “les fantômes de la SAAQ”. Cette campagne de la SAAQ montre des personnes, en particulier des jeunes, se retrouvant face aux fantômes de victimes d’accident de la route. Le message est clair: vous êtes confronté à votre pire cauchemar (la mort), mais vous pouvez encore réagir pour éviter cette situation, en adoptant un comportement sécuritaire.

 

De la publicité commerciale, à la campagne de sensibilisation, la démarche doit être différente et adaptée à chacune, mais l’objectif reste le même: marquer les esprits.

 

Faire peur pour faire réagir, voilà l’objectif commun des campagnes de sensibilisation. Concernant les campagnes à unique but commercial, il est plus difficile de jouer sur un sentiment aussi négatif que la peur ou le choc traumatique (sauf pour les assurances qui en font leur fond de commerce). Si l’on veut marquer les esprits, chercher les gens là ou ils ne vous attendent pas sans pour autant choquer serait plus approprié.

 

La peur n’est pas le seul levier de sensibilisation, qu’en pensez-vous? Peut-on trouver d’autres moyens de faire réagir les gens? Partagez-nous votre avis sur la question, il nous fera plaisir d’en débattre avec vous!