Les vidéos de campagnes de prévention ou de sensibilisation sont souvent percutantes et marquent durablement les esprits. Osko vous proposent de décrypter les techniques de communication derrière ces campagnes et de vous en inspirer pour vos propres vidéos.
Les particularités des campagnes de prévention
L’instant de vérité
Les campagnes mettent souvent l’emphase sur “l’instant de vérité”, les moments où les personnes prennent conscience d’un drame, d’une mauvaise nouvelle, etc.
Cela peut se traduire par des images choquantes (accidents de voiture) ou très fortes en émotions (gros plans sur le visage des personnes).
Cette campagne de sécurité routière nous fournit une application de ces procédés.
L’identification
Il faut que le spectateur puisse s’identifier, se dire que ça pourrait arriver à lui ou à ses proches. On met alors en scène des familles, plusieurs personnes, des gens “normaux” et pas des acteurs connus, des mannequins.
De plus, on préférera partir d’une situation précise pour permettre l’identification pour aborder le problème global à la fin, avec des exemples chiffrés.
On peut également faire le choix de passer par l’animation, qui va parler aux plus jeunes, comme c’est le cas pour cette campagne de lutte contre le tabac.
Le sentiment de “on aurait pu éviter ça”
On emploie souvent dans ces campagnes des techniques telles que l’arrêt dans le temps, le ralenti, voire le retour en arrière. Ces procédés visent à faire comprendre qu’une fois que la faute est commise, elle est irréversible, mais que la bonne décision aurait pu être prise en amont ! Cela vise à prendre conscience que des dangers peuvent être prévenus si on se comporte civilement.
Les conséquences
Beaucoup de spots font le choix de montrer ce qu’il se passe après, et non pendant, pour que le public prenne conscience des conséquences. Cela est moins choquant (pas d’images d’accidents) mais a la particularité d’être très réaliste et de faire prendre conscience des conséquences à long terme.
Cette vidéo rend bien compte de ça en énumérant les conséquences de la conduite en état d’ivresse et la façon dont elles sont reliées.
S’attaquer à un problème précis pour mieux toucher
Si on parle des dangers de l’alcool en général, on ne pourra sûrement pas tout condenser en un seul vidéo, le message sera peu précis. Il risque de ne pas y avoir d’identification et le spectateur n’aura pas de “rappel” en situation concrète.
Si au contraire on montre une situation très précise, lorsque le spectateur vivra cette situation ou quelque chose de similaire, cela lui reviendra automatiquement.
Ainsi, on cible !
Pour l’alcool par exemple, on peut montrer les conséquences de l’alcool au volant, ou de l’alcool consommé en excès par les jeunes. On ne va pas du tout utiliser les mêmes codes, ni les mêmes protagonistes.
Une vidéo ciblant l’alcool chez les jeunes ne va donc pas ressembler à une vidéo ciblant l’alcool au volant, s’adressant à un public plus adulte.
L’humour
Respirons un peu ! Parfois, l’humour aussi est utilisé, notamment pour les sujets un peu délicats à aborder, comme le cancer des testicules… Une façon de sensibiliser sans être trop anxiogène.
L’influence de la prévention sur les campagnes publicitaires
Ces procédés et techniques peuvent être utilisés pour marquer même sans être d’intérêt public !
La Société Générale, une banque française, a tenté l’expérience lors d’une campagne télé en 2011.
On retrouve la musique propice, la notion de “l’instant de vérité”, les ralentis, les gros plans mettant l’emphase sur l’émotion de la personne, etc.
Le message en lui-même pourrait être celui d’une institution gouvernementale “Rien n’est plus beau que l’esprit d’équipe”.
Finalement, cela n’a aucun rapport direct avec les activités de l’entreprise ! En fait, le but avec cette campagne est de véhiculer les valeurs de cette société, et non de communiquer sur ses services.
On remarque tout de même que si la banque a choisi d’utiliser les mêmes procédés, elle diffuse cependant un message d’espoir, contrairement à beaucoup de campagnes de sensibilisation qui elles ne souhaitent pas relativiser la gravité des situations.
Et vous, que pensez-vous de ces méthodes ? Pensez-vous qu’elles devraient être cantonnées aux campagnes d’intérêt public ? Seriez-vous prêts à les utiliser pour communiquer sur les valeurs de votre entreprise ?